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- Lemon Power -
17 novembre 2007

Ars longa, vita brevis.

Fuite

Déambuler dans la nuit froide, se cognant contre ses gens. Courir ne pas regarder, s’enfoncer dans la foule les larmes aux yeux. Et toutes ces lumières, qui brillent, qui dansent. Et toutes ces lumières, je me cacherais derrière. J’attendrais que le jour se lève. J’attendrais toute la nuit, tant pis si on m’écrase, si on me traite de fille. J’attendra toute la nuit et je verrais le soleil qui s’étire par dessus les hôtels.

Sommeil

Mes paupières qui tombe, et maintenant tout mon corps entier. Le sommeil me défend des gens. Des gens qui se cognent contre moi, et qui ne me regarde pas. Le sommeil me gagne, il prend possession de mon corps entier. Je le lui donne, il ne vaut plus rien. Plus rien.

Rêve

Je suis là, dans une pièce blanche. Des énormes seringues parle de moi. Je les entends murmurer :
« A quoi sert de le soigner ? Il est trop abîmer. »
Et répète cette phrase cent fois, cent couteaux dans le cœur. J’essaie de me lever, mais je n’y arrive pas, des liens me retiennent. Soudain je me retrouve dans un cimetière, je regarde par terre, et étrangement je vois mon reflet dans les feuilles. Et puis tout va trop vite, les feuilles se décomposent, mon reflet avec. Et puis tout va trop vite, mon cœur aussi. Boum, boum, boum. J’hurle je me débats et mon poing se cognent contre une poubelle.

Le réveil

La douleur me réveille, je regarde par dessus les hôtels. Le soleil est déjà haut. Doucement mes yeux se posent sur le bitumes, quelques pièces ont été déposé. Voilà, maintenant j’appartiens à la rue et je leur fais tant pitié. Ils voudraient tant me sauver mais ils ne comprennent rien, a quoi sert de me soigner ? Je suis trop abîmer.

Le chat

Je me relève, je n’aime pas cet endroit. Je prends les pièces, je vais aller dépenser leur pitié. Je vais échanger de la nourriture contre leurs soupirs, je déteste garder ce genre de chose. Soudain je me fige, deux yeux jaune m’observent. Un chat. Il pue la pisse, l’odeur des villes. Je le prend sous mon bras. Il a l’air triste lui aussi, et puis je ne veux pas mourir seul. Nous nous dirigeons vers la boulangerie en échangeant quelques phrases :
- Tu veux bien venir ?
- Je n’ai pas le choix.
- Non c’est vrai.

Le boulanger

J’arrive, ça sent bien meilleur ici. Ca sent le bon pain bien chaud. J’en demande un :
- Un pain s’il vous plait
je lui tends quelques pièces de monnaie
- Tout de suite monsieur ! me répond le gros boulanger, car comme il est gros ! Avec ses longs cheveux bruns et son air de motard il a pourtant l’air gentil. Les apparences m’embrument la tête.
- Vous allez bien ? Vous m’avez l’air bien maigrichon !
- Je me sens mieux maintenant. Au revoir.
Je sors de la boulangerie et le chat me murmure :
- Et moi ?

Manger

On s’assied au milieu d’un rond-point, je mange avidement. Comme c’est bon, ça me comble. Ca comble toutes ces lacunes en moi. Ca les combles pour quelques instant. Je le sais. Le chat me regarde il dit
- Ce n’est pas pour moi. Moi j’ai si faim, tu te dis abîmer mais tu te nourris. Tu ravives les flammes de ton existences alors que tu veux mourir. Et moi ?
Alors je lui ai répondu :
- Avant de mourir je veux connaître le bonheur. Mange un peu de pain, et tu comprendras.

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